Chère mère,
J’veux juste te dire que t’es vraiment pas le genre de mère que toutes les petites filles rêves d’avoir. T’es pathétique. Tu m’a abandonnée et négligée tout au long de mon enfance. Tu as un chouchou et tu me renies. Ça, ça fait longtemps que j’le sais. Ça fait longtemps que j’voulais t’le dire. Tu me traites mal. Et c’est ton plaisir coupable. À 1 an, je pleurais car tu m’as abandonnée une semaine de temps. À l’âge de 7 ans, tu m’as crachée dans face à ma fête. LE JOUR DE MA FÊTE. Tu m’as même tirée les cheveux, traînée par terre, tirée par les bras et les jambes pour me punir. À l’âge de 13 ans, tu m’interdisais de sortir de chez moi. À 15 ans, tu partais, sans dire au revoir. J’sais pas c’que tu faisais pis j’aime mieux pas savoir. À 16 ans, j’ai décidé d’aller au Centre jeunesse. Oui, à cause de toi. Tu m’as empêchée d’aller à l’hôpital. ALLÔ?! Quand t’es en dépression, me semble que c’est la bonne place. J’suis allée au CHUL, en psychiatrie. J’ai vécu l’inimaginable. Après ça, l’HDSC. Pis une tite famille d’accueil où j’suis restée quoi, deux heures?!?? Parce que je savais que c’était pas ma place. Tu m’as empêchée à nouveau d’avoir des soins et je t’ai demandée de partir parce que te voir me faisait mal. À 17 ans, le 21 avril 2016, j’suis revenue du Centre jeunesse. Pis c’est là que tout a dérapé. Tu m’as cloîtrée à la maison. Tu es devenu violente. Verbalement et psychologiquement. À 18 ans, tu me détruisais petit à petit. J’ai fait plusieurs séjours à l’hôpital à cause de toi. Tu m’as rendue malade. Je m’automutilais. Oui, je m’automutilais. Avec quoi? Des rasoirs, ben oui des rasoirs. Le sang qui coulait était la colère de toutes ces années que j’ai accumulée contre toi. J’ai déjà eu des plans suicidaires. À 19 ans, c’est devenu pire. Je m’automutilais. Encore et encore. Ça va être quoi quand j’aurai 20 ans?! Tu vas faire quoi de plus?
Tu m’accuses de détruire la famille alors que t’es l’unique responsable de l’avoir fait! Tu sais quoi? Tu ne m’as jamais désirée, tu mens! T’as désiré mon frère, qui est évidemment ton chouchou. Tu as favorisé a sa descente aux enfers aussi.
Ah oui et, t’as fait de moi, avec tout ce que j’endure, une femme forte 💪. Une femme qui veut désormais mordre dans la vie à pleine dents!♥️ Une femme qui n’arrêtera jamais d’aimer sa famille. Une femme qui ne va pas se laisser abattre. Une femme indépendante. Une femme au caractère bien trempé qui n’a pas froid aux yeux.
Bref, j’espère ne plus jamais te revoir.
Adieu maman.
Ta première fille.